A l’approche du froid et en raison de la crise énergétique, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone pourrait être accru. En effet, les entreprises peuvent être amenées à rechercher d’autres sources de chauffage dont les chauffages d’appoint (chauffage au pétrole ou au gaz par exemple).
ATTENTION, ces installations peuvent entrainer des risques d’émission de monoxyde de carbone dans l’air des locaux professionnels.
De quoi parle-t-on ?
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant indétectable : il est invisible, inodore et non irritant. Il pénètre très librement et très rapidement jusqu’aux alvéoles pulmonaires, de sorte que la quasi-totalité du CO inhalé est absorbée dans le sang. Le monoxyde de carbone est classé dans la catégorie 1 des substances toxiques pour la reproduction (classification européenne).
Les symptômes annonciateurs d’une intoxication au monoxyde de carbone sont les maux de têtes, les nausées et les vomissements. Ils doivent alerter et permettre de réagir rapidement afin d’éviter le pire.
Pour limiter les risques d’intoxication, adoptez les bons gestes
Les appareils utilisant des combustibles (gaz naturel, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence ou pétrole etc.) pour la production de chaleur ou de lumière sont tous susceptibles, si les conditions de leur fonctionnement ne sont pas idéales, de produire du monoxyde de carbone (CO).
- Respecter systématiquement les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant,
- Ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu,
- Maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais obstruer les entrées et les sorties d’air,
- Aérer souvent,
- Installer un détecteur de CO dès lors que vous utilisez un appareil à risque.
Réagir rapidement : aérer et appeler les secours
Une intoxication au monoxyde de carbone peut provoquer une perte de connaissance et même la mort en quelques minutes, puisque le gaz prend la place de l’oxygène dans le sang et mène à une asphyxie progressive. La gravité d’une intoxication dépend de plusieurs éléments :
- La concentration de monoxyde de carbone dans l’air,
- Le temps d’exposition,
- La sensibilisation de la personnes aux effets de ce gaz et son état de santé général.
La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation. Il faut donc agir très vite.
En cas de suspicion d’intoxication :
- Aérez immédiatement,
- Arrêtez si possible les appareils à combustion,
- Évacuez les locaux,
- Appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes).
Exposition d’une femme enceinte : Intoxication possible du fœtus dont les conséquences sont fonction de l’âge de la grossesse et de l’importance de l’intoxication (avortement, mort du fœtus, encéphalopathie…) en raison du passage aisé du monoxyde de carbone dans la barrière placentaire.